Ode à l’Eau Noire

José Laffineur, notre premier ambassadeur « reporter » a débuté la marche nordique en 2017, il a parcouru depuis plus de 4500 km dans la vallée de l’Eau Noire sur nos chemins et sentiers forestiers…

Il nous livre aujourd’hui son « ôde à l’Eau Noire ».

Nous l’avons aussi interrogé sur ses motivations à rejoindre notre club ambassadeur. Déjà merci à lui pour son investissement et n’hésitez pas à nous rejoindre vous aussi …

 » L’Eau Noire… Cette rivière est viscéralement inscrite dans mon patrimoine génétique… mais contrairement à son qualificatif, elle me renvoie à une multitude de souvenirs aux couleurs estivales…

L’Eau Noire… Lors des vacances d’été, elle attirait les fiers gamins aventureux que nous étions via des sentiers et chemins forestiers d’où nous dégringolions pressés et surexcités à l’idée d’une mémorable baignade au « gouffre », « à la plage » ou au Pont de Pierre… Elle a aussi été le cadre mystérieux de nombreux jeux de pistes, chasses au trésor, veillées de chants… lors de ma participation aux plaines de vacances de l’abbé Thyssen…

L’Eau Noire… Elle nous voyait passer, adolescents, sur nos vélos maltraités, aller rejoindre le « Capitaine », le garde forestier Presgautois jamais avare de blagues un peu cochonnes, chargé de notre formation de « débardeurs de sapinières »… …

L’Eau Noire… J’ai aussi porté son nom à travers une manécanterie très réputée… mais que nos frasques de sales djones irrévérencieux avaient rebaptisés « Trous de balles de l’Eau Sale »… (Pardon, à son directeur historique, le Frère André Rousseaux, mais avec le recul – du coup de fusil !- on dira que l’expression est à prendre au sens propre, au vu des périodes de battues perturbant la quiétude des lieux !) …

L’Eau Noire… Plus récemment, elle m’a servi de guide sur un chemin de rééducation la surplombant du « Bac à pourcias » vers le « Fond de l’eau »… Une seconde opération, neuf mois plus tard, m’y a réentraîné dans une valse à 3 temps revisitée en marche à trois pattes, la patte défectueuse étant compensée par une canne canadienne au cliquetis caractéristique… C’est la propulsion efficace de cette troisième patte qui m’a orienté vers la marche nordique.. Avec aussi, l’injonction un peu paternaliste mais bienveillante de mon chirurgien : « Il faut bouger ! »… Dès lors, la découverte de tous les coins et détours de l’Eau Noire s’est imposée comme un défi alliant rééducation sportive, découvertes bucoliques et voyage dans la nostalgie… …

La découverte de la vallée l’Eau Noire est donc une des motivations qui me pousse à relever le défi d’être « ambassadeur de Couvin », motivation renforcée par mon implication dans la vie socio-culturelle de Couvin depuis plus de 40 ans » .

Aujourd’hui, ce sont les petits enfants de José, les gamins aventureux… 😉

José et ses fidèles bâtons qu’il aime planter au gré de ses envies…